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De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter

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De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter
De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter

 

De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter. Gaelle

Nom Gaelle Turquoisine
Nationalité Française
Age 33 ans
Situation mariée depuis 9 ans
Enfant 1 garçon de 15 mois
Domicile UbudBali, Indonésie
Activité chercheuse en Neurosciences
Passions : la sagesse du Tao Te King

De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter. Vincent

Nom Vincent Gimeno
Nationalité Français et citoyen du monde
Age 33 ans
Situation marié depuis 9 ans
Enfant 1 garçon de 15 mois
Domicile UbudBali, Indonésie
Activité entrepreneur
Passions : la voie du milieu 🙂

Qui êtes-vous?

Gaelle :

je m’appelle Gaelle, et je suis terrienne. J’aime découvrir le monde et les autres terriens. Pour cela il n’est pas forcément nécessaire de voyager, il suffit d’ouvrir sa porte ou d’aller vers les autres. J’aime apprécier les choses simples de la vie mais aussi les recettes de cuisine compliquées. Sur le plan professionnel, je suis chercheure en neurosciences.

« Le plus important, et ce qui me définit le mieux, c’est que j’ai énormément de chance d’avoir mon mari et mon fils dans ma vie, avec qui je partage le plaisir de découvrir chaque journée qui passe. »

Vincent :

je suis amoureux de ma famille. Je suis très sensible et particulièrement a l’injustice. Je suis un idéaliste et j’applique mes idéaux.

Une confidence pour « Les 1001 vies »?

De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter. Gaelle Vincent KomingConfidence pour confidence, en ce moment nous avons des voisins vegans ! Ce n’est peut-être pas grand-chose dit comme ça, mais c’est très plaisant au quotidien. Il n’y a jamais d’odeur désagréable de nourriture qui vient de chez eux, et lorsque nous passons les voir ou qu’ils viennent chez nous et nous proposent de tester une de leur préparation culinaire du jour, nous n’avons pas à trouver une tournure de phrase diplomatique pour demander de quoi est composé le met. Bref, nous sommes en toute confiance, d’autant plus que, par chance, ils sont très bon cuisiniers. L’autre avantage inhérent, c’est que nous pouvons aborder une foule de sujet de conversation tout en ayant des bases communes et donc en nous comprenant mutuellement. Cela ne signifie pas forcément être d’accord, mais seulement (et c’est déjà beaucoup) se comprendre. Petite cerise sur le vegan cheese cake, ils sont vraiment sympas et sont devenus des amis proches.

J’ajoute (Vincent), que si vous venez sur l’ile des Dieux et que vous passez par Ubud allez voir Valérie et demandez-lui quelle vous fasse ses crêpes aux champignons à la crème, une tuerie (de champignons)…

Votre histoire avec Bali?

Vincent :

De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter. Portrait de Vincentil y a 3 ans et demi, j’ai créé avec deux collègues une société basée à Jakarta. Il y a 1 an, ma femme a eu un créneau professionnel qui nous a permis de nous rapprocher de Jakarta. Mais tout le monde sait que ce n’est pas une ville où il fait bon vivre, donc ma femme mon fils et moi nous sommes dit que le bon compromis serait de vivre à Bali. Nous avons tout de suite été enchantés par la gentillesse des Balinais, et la beauté de la campagne. Ca fait maintenant 5 mois que nous vivons ici et nous nous y sentons très bien.

Gaelle :

De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter. Portrait de Gaelleje suis arrivée à Bali par hasard, sans que ce soit planifié de long terme. Après les 6 mois de mon bébé, j’ai terminé mon contrat de travail. J’avais envie de faire une pause pour me consacrer à lui. J’ai donc décidé de ne pas reprendre d’activité professionnelle avant plusieurs mois. En France, nous étions marseillais, et mon mari faisait du télétravail et bossait pour Jakarta. A ce moment-là, nous avons réalisé qu’aucune activité professionnelle ne nous retenait plus à Marseille, ni en France d’ailleurs. L’idée a donc germée d’aller passer quelques mois en Asie pour changer d’air, et en même temps permettre à Vincent de se rapprocher de son équipe. Nous avons envisagé la Thaïlande, puis l’île de Java. C’est finalement un collègue de Vincent à qui ce dernier parlait de notre projet de s’expatrier, qui lui a expliqué que quitte à venir en Indonésie, nous devrions aller sur « l’île des Dieux ». Une fois que l’éventualité de venir à Bali a été évoquée, nous ne pensions plus qu’à cela. Moins de 4 mois après, nous emménagions à Bali.

Initialement, nous prévoyions de rester 7 mois ici, de telle sorte qu’en septembre je puisse rentrer à Marseille et reprendre un poste. Mais finalement… Notre visa est valable 1 an, et notre fils a ici un cadre de vie que nous serons incapables de lui offrir en France. Ici, il joue dans la rue avec les enfants du voisinage, se balade dans les rizières, voit une faune et une flore tellement diversifiée ! Nous avons donc décidé de rester 5 mois de plus pour profiter de ce contact avec la nature.

Nos plans changeront peut-être, mais pour le moment j’envisage clairement de revenir à Bali par la suite. J’aimerais que mon fils ait la chance d’être scolarisé au moins une année ici. D’ici là, nous espérons pouvoir continuer à voyager et découvrir ainsi d’autres pays.

Qu’évoquent en vous ces 3 sujets?

– Voyager :

De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter. Voyager

Vincent :

à mes 4 ans ma mère a eu un poste en Egypte ce qui nous a permis d’y vivre 6 ans. Ce fut ma première expérience avec le voyage. Celle-ci m’a permis de m’imprégner de ces deux cultures différentes. C’est bien plus tard à mes 30 ans lors d’un voyage en Californie où ma femme et moi avons vécu 1 ans et demi que j’ai pris conscience du sens du voyage (je parle de vivre dans le pays).

« Le voyage nous apporte l’opportunité de voir le monde à travers un prisme culturel différent. Ce qui nous permet de relativiser les vérités établies ou de découvrir d’autres visions du monde. »

Gaelle :

voyager permet d’ouvrir son esprit. Cela permet de découvrir d’autres cultures, et de soudainement réaliser que ce que nous prenions pour « normal », « juste » ou encore « naturel » n’était en fait qu’un produit de notre culture, si profondément encré en nous depuis tellement de générations, que nous ne pensions plus à se questionner à son propos. Pour moi, voyager évoque donc la remise en question de soi-même, et l’apprentissage de la tolérance envers autrui. J’avais fait pas mal de voyages « touristiques » avant de m’expatrier un an et demi en Californie aux Etats Unis. Je pense depuis qu’il est important de s’immerger dans une culture pour essayer (car il est impossible de le faire tout à fait) de la comprendre. Ce faisant, on arrive à se défaire de ses propres dogmes.

Ici à Bali où la culture est radicalement différente de la nôtre, c’est une richesse incroyable de pouvoir partager le quotidien des Balinais. En plus, et comme toujours lorsqu’on voyage, on rencontre beaucoup de personnes avec un parcours atypique et qui sont passionnantes.

– Changer de vie :

De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter. Changer de vie

Vincent :

avant ce départ en Californie j’appréhendais ce voyage. La peur de l’inconnu, de la langue mal maitrisée et du déracinement… Et après quelques mois d’adaptation le virus s’est installé. Quel plaisir de se réinventer une vie, une nouvelle routine ! Quelle richesse dans le quotidien ! Le déracinement d’hier est devenu synonyme de liberté. Ce voyage à changer mon désir de vie sédentaire vers une vie pleine d’expériences et de découvertes.

« Hier en Californie aujourd’hui à Bali demain nous prévoyons de nous installer au Canada… »

Gaelle :

j’aime beaucoup une citation qui dit « Nous avons tous 2 vies, la seconde commence le jour où on réalise qu’on en a qu’une ». C’est lorsque j’ai pris conscience de cette évidence que j’ai tout mis en œuvre pour prendre ma vie « en main », à savoir ne plus faire ce que l’on attendait de moi mais réellement prendre les chemins que j’estimais en adéquation avec mes convictions profondes. Nous avons tous en nous les capacités de « changer de vie », en posant simplement un regard différent sur qui nous sommes et qui nous voulons devenir. Les seules barrières sont dans nos têtes, et elles sont souvent lourdes (poids de la tradition, de la culture, de la famille…). Personnellement ce sont en partie les voyages qui m’ont permis de me comprendre ou plutôt de me retrouver, grâce à l’éloignement de mon quotidien. Je suis ensuite revenue à mes racines, plus forte et sereine, parce que je m’étais posé des questions et que j’avais trouvé mes propres réponses. Depuis, je ne cesse plus de me questionner.

– Végétarisme :

De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter. Végétarisme

Gaelle :

le végétarisme m’a beaucoup intrigué depuis mon adolescence. J’avais l’impression que tuer des animaux n’était pas éthique, mais par chance je n’avais jamais à les tuer, et je ne mangeais que de la « viande », un produit transformé qui me faisait complaisamment oublier ses origines. Cependant, lorsqu’il m’arrivait de croiser des végétariens, je n’étais pas à l’aise. Pour tout dire, j’avais plutôt honte d’être une mangeuse de viande, pendant qu’eux avaient évolué vers une alimentation plus moderne, me semblait-il. Mais je m’efforçais de l’oublier au plus vite. C’est pendant mon séjour aux Etats Unis que j’ai pu être en contact avec la surconsommation, le gaspillage, la pollution à outrance (entre autre bien sûr, car la Californie est aussi le berceau de la pensée contestatrice envers ce modèle de surconsommation)… Ça m’a fait comme un électrochoc et c’est ainsi que j’ai pris la décision la plus importante de ma vie, celle d’être végétarienne. Par chance, Vincent a vécu les mêmes interrogations, et c’est ensemble que nous avons donc décidé d’entrer dans un mode de vie à la fois éthique, écologique, social et économique. Du jour au lendemain, par cette simple décision qui n’a en soit pas changé grand-chose à mon quotidien, je me suis sentie tellement plus en harmonie avec la planète terre ! Cela représentait tellement pour moi, que j’ai voulu partager cette expérience en notant mes impressions au fur et à mesure, dès le premier jour. Je raconte cette aventure sur mon blog intitulé Journal intime d’une conversion au végétarisme.

« Cela fait maintenant 3 ans que nous sommes « végés », et mon seul regret est de ne pas avoir eu le courage de le faire bien avant. L’évolution naturelle du végétarisme vers le végétalisme puis vers le véganisme s’est faite naturellement. Aujourd’hui je suis heureuse et fière d’avoir un bébé végane et heureux, aussi grand que grassouillet et en excellente santé. »

Vincent :

le voyage à changé ma vie vers le végétarisme (ce questionnaire est fait pour moi (^_^)). En Californie, le fait d’être coupé de sa culture française carnassière (seulement 2% des français sont végétariens) m’a permis de me détacher de celle-ci. C’est en découvrant le film Earthling de Shaun Monson que ma femme et moi nous avons basculé dans le monde du végétarisme avec au début des doutes qui ont laissé par la suite la place à un sentiment de soulagement. Quel bonheur de ne plus avoir à porter un poids invisible et insidieux. Dès que je suis devenu végétarien, j’ai rapidement arrêté d’acheter des oeufs et des produits laitiers. Par contre j’ai continué à en consommer à l’extérieur (resto, famille, amis). En revanche j’ai immédiatement fait attention à ne plus acheter de produits dérivés type cuir, laine, etc.

Interview réalisée le lundi 30 juin 2014.

Merci d’avoir lu notre article : De la Californie à Bali : un couple marseillais globe trotter. Vous pouvez lire d’autres interviews de « stars » en cliquant ici.

Toutes nos photos de Bali sont sur cette Galerie.

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